E3 : Henry VI de Thomas Jolly, Festival d'Avignon 2014 - Partie 3
Festival d'Avignon- Théâtre et danse
- 2014
- 1 h 34 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
Thomas Jolly et sa troupe, La Piccola Familia, ont engagé un cycle de création autour de la fresque écrite : "Henry VI". Cette oeuvre monumentale de William Shakespeare, publiée en 1592, compte trois pièces, 80 scènes et 12 000 vers qui retracent les 50 années du règne de ce roi d’Angleterre.
Avignon, 24 juillet 2014, 10h du matin. Dans les coulisses, une vingtaine de comédiens enfilent leurs costumes, peaufinent leur maquillage, échauffent leur voix. Derniers regards avant d’entrer en scène. Le public se presse aux abords de la mythique FabricA. Dans quelques instants, le « top départ » d’un événement quasi historique : Henry VI de William Shakespeare, sera jouée, en entier, pour la toute première fois, soit 18 heures de spectacle pour 13 heures de représentation, du jamais vu…Il fallait oser, Thomas Jolly le fait : mettre en scène cette pièce gargantuesque de 15 actes qui compte plus de 10 000 vers et 150 personnages. Une performance unique et inédite qui ne s’achèvera qu’à l’aube du 25 juillet, mélange d’émotions virevoltantes, d’effets visuels, d’actions scéniques d’envergure, d’efforts physiques intenses et de dépassement de soi. La pièce Henry VI se vit alors comme une expérience théâtrale rare, jubilatoire, pure, presque totale, à la fois pour le public et pour les comédiens. Une aventure au long cours, un projet un peu fou, tel qu’on les affectionne au Festival d’Avignon.
Retrouvez chaque semaine les plus grands musiciens, chanteurs, danseurs, chorégraphes ou metteurs en scène.
Formé au Théâtre National de Bretagne à Rennes, Thomas Jolly s’est lancé un véritable défi en mettant en scène cette pièce fleuve. Au bout de quatre ans de travail, il en ressort une fête du Théâtre, avec du Grand-Guignol, du suspense, de l’émotion et des effets très spéciaux qui entraînent la foule des personnages dans une saga haletante, un feuilleton historique épique. Il signe une mise en scène libre, harmonieuse et rythmée où les scènes tragiques, cocasses, sentimentales et d’action se suivent à toute allure, en fondus enchaînés très subtils. La musique sert le show et donne de l’ampleur aux tableaux visuels proposés, inscrivant la pièce dans une modernité décalée, portée par une troupe galvanisée débordante d’énergie et d’intelligence.
Pari réussi pour ce jeune metteur en scène qui parvient à garder l’exigence de clarté de la « dramaturgie », le tout dans une ambiance grandiose et électrisante.
Produit par : La Compagnie des Indes