Chaque année dans le monde, l’être humain produit 400 millions de tonnes de plastique. C'est beaucoup, il y en a qui sont très utiles (notamment dans la santé et l'industrie) avec une durée de vie très longue mais il y en a d’autres beaucoup plus éphémères qui se transforment rapidement en déchets. Parmi ceux là, seulement 30 % d'entre eux sont recyclés correctement et les 70 % restants finissent dans la nature (comme les océans, 8 millions de tonnes chaque année). Enfin, la plupart d'entre eux sont à usage unique et les alternatives pour diminuer leur production relèvent bien souvent du greenwashing.
Le plastique biosourcé, qu'est-ce que c'est ?
Aussi appelé « plastique végétal », il est créé à partir de matières naturelles comme la canne à sucre, l’amidon, le maïs ou les fécules de pomme de terre. Sur le papier, ce type de plastique à sa place au compost. Mais la réalité est tout autre : Pour qu’un plastique soit considéré commebiosourcé, il faut qu’il contienne 25 % de matières organiques minimum. Hors, les 75 % restants sont constitué à partir de pétrole. Le plastique biosourcé ressemble donc au 3/4 à un plastique traditionnel, on peut parler de greenwashing !
De plus, pour fabriquer du plastique végétal, il faut utiliser plein d’additifs toxiques. Donc même si un jour on arrive à créer du plastique naturel, il restera le problème de tous les éléments chimiques qu’on aura ajouté pour sa création et qui ne sont pas recyclables. La fabrication du plastique biosourcé est aussi polluante que celle du plastique normal. Le processus est le même : tout se créer dans des usines qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre.
Enfin, les matières naturelles pour créer ce plastique sont issues d’une agriculture intensive, polluante et qui contribue à la déforestation.
Et le plastique biodégradable, comment c'est fabriqué ?
Un plastique biodégradable serait un plastique qui se dégrade tout seul dans la nature. Sauf qu'en réalité, c’est ce qu’essaye de nous faire croire certaines entreprises. Le plastique biodégradable, c’est 100 % de greenwashing et un véritable danger pour l’environnement. En réalité, ce plastique ne se décompose qu’à certaines conditions bien précises :
Dans un composteur industriel à +50°C avec un fort taux d’humidité
En présence de certains micro-organismes (bactéries, champignons, algues).
Voilà pourquoi à l’heure actuelle, il n’existe pas de lieux naturels sur Terre qui réunissent tous ces critères. D'ailleurs, l’appellation « plastique biodégradable » est aujourd'hui interdite en France.
D'autres fausses bonnes idées...
Parmi les autres pièges qu'on peut rencontrer en grandes surfaces :
Les emballages faits à partir de déchets plastiques récupérés sur les plages. Problème : on ne connaît jamais le pourcentage exact de plastique recyclé dans la composition et généralement, celle-ci est comprise entre 5 et 10 %. Autrement dit, c'est du greenwashing.
Remplacer le plastique à usage unique par d’autres alternatives "plus écolos" comme le bois. Les industriels ne font que contourner le problème : celui de l’impact environnemental lié à la surproduction. Par exemple, les couverts en bambou sont mieux pour la planète par rappor à ceux faits en plastique ! Mais à terme, cela va générer beaucoup de déforestation. La seule vraie solution au long terme reste le réemploi.
Les messages publicitaires qui affirment que le plastique recyclé sauve l’environnement. C’est faux : dans tous les cas, le recyclage à un impact environnemental. Ce qui sauverait réellement la planète serait de couper le robinet à plastique et d’arrêter de vendre des produits recyclés qui eux aussi finiront pas redevenir des déchets (c’est le serpent qui se mord la queue).
Pour lutter contre l'utilisation abusive du plastique, il y a des solutions ?
Au moment de faire des courses, s’attarder sur la composition des emballages peut êtrebénéfique. Les conditions de tri y sont précisées (compostage industriel ou domestique) et la mention « Home compost » signifie qu'on peut le composter directement depuis chez soi.
- Il est également possible de se poser plusieurs questions : À partir de quoi ce produit est-il fait ? Comment va-t-il être trié ? Est-ce que c’est un plastique recyclable avant d’être un plastique recyclé ?
face au réchauffement climatique, les grandes entreprises industrielles pourraient se tourner vers une économie circulaire et le réemploi. C'est-à-dire moins de marchandises, moins de déchets, moins de pollution et donc moins de problèmes environnementales.
Enfin, il est important de rappeler que rien n’est biodégradable s'il n'est pas d’origine naturelle. Donc surtout pas le plastique.