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E1 : Le temps des provocations (1917-1929)
Révolutions surréalistes- Arts & spectacles
- 2023
- 51 min 31 s
- plus que 4j
- tous publics
diffusé le 08/09/2024 à 16h25 Disponible jusqu'au 07/12/2024
Au sortir de la Première Guerre mondiale, un groupe de jeunes artistes, révoltés par l’absurdité des combats, conspuant les académismes, le conformisme et la bourgeoisie, rêve d’un art révolutionnaire. André Breton et Louis Aragon, alors étudiants en médecine, se lient d’amitié avec Jacques Vaché, Philippe Soupault et Paul Éluard, avec qui ils partagent une fascination pour Rimbaud et Lautréamont autant que pour les théories freudiennes. Installés à Paris, les jeunes auteurs s’enthousiasment bientôt pour les provocations du mouvement Dada, incarné par Max Ernst ou Tristan Tzara, avant de revendiquer une orientation plus politique. Multipliant les expérimentations – écriture automatique, hypnose, cadavres exquis –, le groupe attire bientôt des artistes de tous horizons, comme les peintres André Masson ou Juan Miro, le poète écrivain Antonin Artaud, le photographe Man Ray ou le cinéaste Luis Buñuel. En 1924, André Breton fédère le mouvement avec le retentissant Manifeste du surréalisme, qui définit le mot et le mouvement artistique qui s’en réclame : "Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer […] le fonctionnement réel de la pensée […] en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale." Une revue créée la même année confirme les orientations poétiques et politiques du groupe, tandis que des expositions d’œuvres de Klee, Arp, Chirico, Picabia ou Tanguy donnent à la peinture toute sa place au sein du mouvement. Mais le groupe, traversé de controverses, vit une crise quand en 1929, Breton exige dans un second Manifeste une obéissance inconditionnelle au Parti communiste… Ne jamais se conformer C’est une aventure artistique d’une foisonnante richesse que retrace ce documentaire en deux parties, balayant des années 1920 aux années 1960 les expérimentations, les transformations et les recompositions de ce qui restera dans l’histoire comme l’avant-garde la plus longue et la plus féconde du XXe siècle. Aux côtés d’archives iconographiques fournies – ainsi que celles, privées et inédites, d’André Breton –, il offre l’occasion d’entendre les voix des figures centrales du mouvement, et de redécouvrir les personnalités qui gravitèrent autour du groupe, dont de nombreuses femmes dont le rôle fut loin de se résumer à celui de muses. Révolutionnaires mais antistaliniens, anticolonialistes, résistants, les surréalistes ont su, à l'image d'André Breton dont la vie est le fil rouge de ces films, inventer sans cesse et ne jamais se conformer – que ce soit dans leurs œuvres ou dans leurs actes.
En savoir plus diffusé le 08/09/2024 à 16h25 Disponible jusqu'au 07/12/2024
Au sortir de la Première Guerre mondiale, un groupe de jeunes artistes, révoltés par l’absurdité des combats, conspuant les académismes, le conformisme et la bourgeoisie, rêve d’un art révolutionnaire. André Breton et Louis Aragon, alors étudiants en médecine, se lient d’amitié avec Jacques Vaché, Philippe Soupault et Paul Éluard, avec qui ils partagent une fascination pour Rimbaud et Lautréamont autant que pour les théories freudiennes. Installés à Paris, les jeunes auteurs s’enthousiasment bientôt pour les provocations du mouvement Dada, incarné par Max Ernst ou Tristan Tzara, avant de revendiquer une orientation plus politique. Multipliant les expérimentations – écriture automatique, hypnose, cadavres exquis –, le groupe attire bientôt des artistes de tous horizons, comme les peintres André Masson ou Juan Miro, le poète écrivain Antonin Artaud, le photographe Man Ray ou le cinéaste Luis Buñuel. En 1924, André Breton fédère le mouvement avec le retentissant Manifeste du surréalisme, qui définit le mot et le mouvement artistique qui s’en réclame : "Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer […] le fonctionnement réel de la pensée […] en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale." Une revue créée la même année confirme les orientations poétiques et politiques du groupe, tandis que des expositions d’œuvres de Klee, Arp, Chirico, Picabia ou Tanguy donnent à la peinture toute sa place au sein du mouvement. Mais le groupe, traversé de controverses, vit une crise quand en 1929, Breton exige dans un second Manifeste une obéissance inconditionnelle au Parti communiste… Ne jamais se conformer C’est une aventure artistique d’une foisonnante richesse que retrace ce documentaire en deux parties, balayant des années 1920 aux années 1960 les expérimentations, les transformations et les recompositions de ce qui restera dans l’histoire comme l’avant-garde la plus longue et la plus féconde du XXe siècle. Aux côtés d’archives iconographiques fournies – ainsi que celles, privées et inédites, d’André Breton –, il offre l’occasion d’entendre les voix des figures centrales du mouvement, et de redécouvrir les personnalités qui gravitèrent autour du groupe, dont de nombreuses femmes dont le rôle fut loin de se résumer à celui de muses. Révolutionnaires mais antistaliniens, anticolonialistes, résistants, les surréalistes ont su, à l'image d'André Breton dont la vie est le fil rouge de ces films, inventer sans cesse et ne jamais se conformer – que ce soit dans leurs œuvres ou dans leurs actes.
Réalisé par : Sylvain Bergère