S12 : Istanbul, triomphe de la démocratie ?
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À Istanbul, la liesse s’est exprimée sur les deux rives du Bosphore. Jusque tard dans la nuit de dimanche à lundi, des dizaines de milliers de personnes ont célébré la victoire d’Ekrem Imamoglu, le candidat du Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste) et de l’opposition unie, élu maire avec 54 % des voix, contre 45 % pour le candidat du pouvoir, l’ancien premier ministre Binali Yildirim.
Le scrutin se jouait pour la deuxième fois en deux mois après l’annulation du premier vote à la suite de la requête du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur). La formation avait persuadé la Haute Commission électorale de l’annuler, évoquant des « fraudes ». L’opposition avait dénoncé « un putsch », tout en acceptant de se soumettre une nouvelle fois au verdict des urnes.
Cette fois-ci, la victoire de l’opposant est écrasante. Lors du premier vote, le 31 mars, M. Imamoglu avait seulement 13 000 voix d’avance sur son concurrent, Binali Yildirim. Selon des résultats confirmés hier matin, il compte 800 000 voix d’avance sur son rival. Les votes lui ont été favorables dans 28 arrondissements d’Istanbul sur 39, contre 15 lors du premier scrutin.
Dorothée Schmid, chercheuse à l'IFRI, spécialiste de la Turquie, est l'invitée de C à dire ?!
Présenté par : Mélanie Taravant